Chroniques cinématographiques 15

Publié le par Thomas CLERMIDY

BA Jusqu'à la garde

BA Coco avant CHANEL

BA Gilda

BA Pale Rider

Critiques personnelles de films vus en DVD, à la télévision, au cinéma. Les propos appartiennent à l’auteur du blog.

 

 

  • Jusqu’à la garde de  Xavier LEGRAND : Un couple divorce parce que le père est violent avec sa femme. Le père demande à avoir son fils en garde alternée mais ce dernier veut continuer de vivre avec sa mère.  Ce film sociétal est filmé crescendo et se termine comme un thriller. Sur ce point, on se laisse bien prendre au jeu. Les acteurs jouent bien mais sans réelle transcendance. On comprend donc mal pourquoi l’académie des Césars a attribué le César de la meilleure actrice à Léa DRUCKER alors que Denis MENOCHET (le père) et l’acteur qui joue le fils ont un jeu bien plus profond et sont meilleurs dans leurs rôles respectifs. Mais passons ce point car l’erreur est humaine et la critique est subjective. Néanmoins, on comprend encore moins pourquoi ce film a été récompensé de 4 Césars et non des moindres alors qu’ils y avaient des films sociétaux plus poignants, mieux interprétés, des intrigues moins alambiqués. C’est d’ailleurs sur ce point que l’on sera le plus sévère. Cette intrigue est complexe, on ne comprend pas toujours où l’on va et ce malgré un schéma narratif assez explicite. Cela est certes le premier film du réalisateur mais l’auteur de ce blog  trouve que cela est trop présomptueux de tant récompenser un premier long métrage car le premier film tout comme le premier livre est très souvent perfectible. C’est ce que l’on  conclura sur ce long métrage : pas mauvais mais peut encore bien mieux faire. Film diffusé en ce moment sur Canal Plus.

 

  • Coco avant CHANEL  d’Anne FONTAINE : Ce biopic retrace la vie de Coco CHANEL avant qu’elle ne devienne la patronne d’une des plus grandes maisons de couture.  On la voit donc quitter un cabaret, vivre dans la bourgeoisie et l’ennui avec BALDRAN, tomber amoureuse de Boy qui lui permettra d’ouvrir son atelier de création de chapeaux et finalement créer sa maison de couture. Un film intéressant puisque il  nous narre une partie de la vie moins connu de la célèbre couturière. Les acteurs jouent bien même si POELVOORDE force le trait et agace partiellement.  Ce film montre aussi comment la couturière a cheminé sa vision de la mode en observant les mœurs vestimentaires de son temps et en les critiquant. La caméra rend bien cette maturation d’esprit. Les costumes sont beaux et parfois  éblouissants comme dans le final grandiose du film. En conclusion, je vous conseille de voir ce long métrage diffusé sur Arte.

 

  • Gilda de Charles VIDOR: A Buenos Aires, un patron de casino sauve un escroc. Les deux hommes sympathisent et l’escroc devient l’homme de main du gérant de casino. Ce dernier lui présente sa femme, Gilda. L’escroc, FARRELL, reconnait Gilda qui fut autrefois son amante. Le patron du casino, MUNDSON, remarque que sa femme connait bien son associé et cela le rend jaloux. Il élabore un plan où il espère que FARRELL et Gilda tomberont amoureux, pour le meilleur et surtout pour le pire. Un classique du cinéma américain, mélange de policier et de romance. Rita HAYWORTH est éblouissante en femme fatale frustrée par le  manque d’amour de son mari et de son amant. La scène du « gant » qui fut jugée érotique  à l’époque reste un moment d’anthologie. La photographie et les décors sont grandioses. Le reste des acteurs, Glenn FORD et Georges MCREADY, sont formidables.   En conclusion, un chef d’œuvre cinématographique qui fait partie de la liste  des films marquants du XXe siècle élaborée par la librairie du Congrès et qu’il est  fort souhaitable de voir au moins une fois dans sa vie.  Pour ma part, je vous en recommande vivement la vision. Film diffusé en ce moment sur Arte.

 

  • Pale Rider de Clint EASTWOOD: Un justicier solitaire vient aider une famille de chercheurs d’or harcelés par d’autres chercheurs d’or.  Clint EASTWOOD reprend ici la figure biblique du cavalier de l’Apocalypse et la transpose dans l’univers du western qu’il connait bien. Il reprend également le thème de la ruée vers l’or et montre que les Occidentaux ont aussi détruits l’Ouest Américain et signe une ode à l’écologie, thème à la mode dans les westerns de cette époque.  Les décors et les paysages sont magnifiques. Les acteurs jouent bien. En conclusion, il s’agit d’un bon western qui reprend des thèmes classiques (Bien/ Mal, Propriétaires/Promoteurs, le chevalier solitaire qui venge la veuve et l’orphelin) et qui les transforment pour en faire une intéressante parabole sur la vie qui n’est qu’une chimère (cf. La figure de chevalier solitaire). A voir. Film diffusé sur France 3.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article